top of page

Rencontre fortuite

   C'est fin novembre 2014, au détour d'une rue de la basse ville que tout a commencé. Deux personnes déjà membres d'associations défendant les droits humains rencontrent une famille : deux parents avec leurs trois enfants dont un petit de 5 mois, sur le trottoir avec toutes leurs affaires.

​

   Ils viennent de sortir du CADA (CADA= Centre d’Accueil des Demandeurs d'Asile en France). Suite au rejet de leur demande d'asile cette famille n'est plus prise en charge par l'organisme. C'est ce qu'on appelle être débouté du droit d'asile.

​

   Ce nouveau statut ne fait pas d'eux des clandestins en France, ils ont le droit de rester et de faire d'autres demandes auprès de la préfecture, mais cela relève du parcours du combattant: plusieurs mois pendant lesquels ils n'ont accès à aucune aide au logement ni même financière, avec l'interdiction de travailler.

​

    Les familles étaient jusqu'alors invitées à rejoindre Brest où, comme tous les déboutés du Finistère, une adresse postale (mais pas d'hébergement) les attendait.

  Généralement une fois dans cette situation les familles se retrouvent à dormir dans les couloirs des institutions, toutes origines confondues, ce qui peut générer des conflits et être absolument invivable pour eux comme pour l'entourage.

​

   Après quelques appels, la LDH se réunit, et de fil en aiguille la famille est prise en charge. Elle passe par des hôtels, des gîtes, puis enfin au printemps obtient un appartement est mis à disposition par la mairie, dont le bail est signé par Emmaüs.

​

   Aujourd'hui cette famille est bien intégrée et les enfants ont poursuivi leur scolarité durant toute la durée de ce combat pour leurs droits. Ils disposent de titres de séjour, ainsi que d'autorisation de travail, et ont fêté leur baptême républicain avec le soutien de la commune. L'un des enfants a même décroché la médaille de bronze régionale de judo !

Naissance de l'association

   Suite à d'autres sorties sèches du CADA, des membres de différentes associations confrontés à la répétition de ce problème, ont donc décidé de créer une association, pour mieux aider les personnes concernées et interpeler les pouvoirs publics et les citoyens.

​

   Bien que mise en place pour les déboutés du droit d'asile, la charte élargie notre action à l'accueil inconditionnel, pour toute personne se retrouvant privée de l'accès à ses droits fondamentaux .

Symbolique: la Préfecture a enregistré les statuts de l'association le 14 juillet 2015.

Actions/Activités de l'association

Auprès des familles:

- trouver un logement (prêt, rénovation, ameublement).

- suivre des dossiers (préfecture, aides...).

- aider à l'intégration.

​

Auprès du public:

- interpeler, sensibiliser, informer.

- événements ( réunions publics, concerts, fest noz, repas... ).

​

Auprès des collectivités et institutions:

- interpeler.

- solliciter leur aide et leur implication.

Où en est l'asso aujourd'hui ?

L'association Cent pour un toit  prévue initialement pour accompagner 3 familles s'occupe maintenant d'une dizaine de familles réparties sur 5 communes.

Fonctionnement de l'association

Le bureau fonctionne en collège c'est à dire qu'il n'y a pas de président, tous les membres ont le même poids au niveau des prises de décisions, c'est une gouvernance collective.

Cent pour un toit fonctionne grâce à divers moyens:

 

   -Des dons financiers -> 100 personnes qui donnent minimum 5€ par mois permettent à une famille de disposer d'un logement.

Les dons peuvent être ponctuels ou réguliers, de sorte à respecter les moyens de chacun.

 

   -Des dons matériels (meubles, matériel de bricolage, vêtements...)

 

   -L'organisation d’événements basés sur l'échange culturel avec la participation des familles hébergées et les adhérents (soirées crêpes, concerts...)

 

   -Des bénévoles sur les chantiers, les événements, ainsi que sur le suivi des familles; et des professionnels offrant de leur temps.

 

   -La mise à disposition par les communes de logements nécessitant rénovation, pour héberger les familles après remise en état ; la mise à disposition de locaux pour événements et réunions.

 

   -Prêts ponctuels de maisons/gîtes inutilisés par des particuliers.

​

    L'association reconnue d'intérêt général, permet des réductions d’impôt à hauteur de 60% de la valeur des dons ou des prêts de logements.

bottom of page